vendredi 9 octobre 2009

In a galaxy far far away... (critique de Star Wars : The Clone Wars de Dave Filoni)

Chacun des six épisodes d'une des sagas les plus cultes de l'histoire du cinéma a su marquer l'univers de Georges Lucas ainsi que ses innombrables fans. En été 2008 il nous a été proposé de replonger pour une nouvelle aventure aux côtés de Anakin Skywalker et Obiwan Kenobi. Seulement ce film constitue en fait le pilote de la série éponyme, c'est une sorte d'épisode longue durée... Tout d'abord, le principe de Star Wars : The Clone Wars. Ce dessin animé en 3D au design relativement cartoon nous propose de suivre le conflit qui s'est déroulé entre les épisodes 2 et 3, j'ai nommé la fameuse Guerre des Clones. Opposant les Jedis et la République aux seigneurs Siths et aux forces Séparatistes, cette guerre a permis à Obiwan Kenobi et à son ex-padawan Anakin Skywalker de se distinguer.

Ce métrage commence par une introduction rapide de l'histoire qui met en place les différents intervenants et les enjeux (procédé qui sera repris dans la série). Le film nous fait rencontrer deux éléments au combien importants : le design et la musique !

Si le design un peu cartoon en 3D passe beaucoup mieux que les dessins caricaturaux du précédent dessin animé, il dispose à chacun d'accepter cette approche visuelle ou non. Les différents personnages sont bien modélisés, leurs caractéristiques faciales principales sont présentes et le rendu est sympathique et accrocheur.
Au niveau de l'animation, les combats sont fluides, les mouvements sont lisibles et les batailles sont dynamiques. Si l'on voudrait être tatillons nous pourrions dire que les échanges de sabre-laser sont un peu rigides mais la performance technique reste à saluer.

Sur un plan plus musical, une constatation s'impose : la bande originale ne colle clairement pas à un film Star Wars, nous sommes bien loin des « Duel of the Fates », « Battle of the Heroes » ou encore « Across the Stars », pour ne citer que les thèmes principaux de la prélogie. Les musiques ne sont pas à jeter, c'est simplement qu'elles sont nettement en-deçà des chefs d'oeuvre de John Williams, et qu'elles ont du mal à sublimer les multiples combats, à insuffler une quelconque intensité dramatique ou encore à nous prendre aux tripes.

En ce qui concerne le scénario de ce film d'1h30 : les gentils ont une mission, les gentils combattent les méchants qui leur barrent la route, les gentils remplissent la mission, happy end ! Il n'y a aucune subtilité, on mise tout sur le spectaculaire des nombreuses (trop ?) batailles entre Jedis et Siths, entre clones et droïdes, au détriment d'un scénario élaboré. Une des bonnes trouvailles a été de confié une padawan à Anakin, Ahsoka apporte une certaine fraîcheur au récit, mais les relations entre maître et élève se trouvent vite limitées. On se retrouve avec deux personnes identiques, trop identiques ; cela aboutit à une partie de « qui arrive au sommet le premier en défonçant le plus de droïdes ». Finalement le seul ajout de cette nouvelle approche de Star Wars se trouve banalisé au possible et cela rend l'expérience assez insipide.
On peut ajouter un dernier tiers assez poussif avec l'apparition soudaine, inattendue et assez inutile de Padmé et un déluge de bons sentiments des plus lourds.

Star Wars : The Clone Wars est loin de pouvoir prétendre être un épisode de Star Wars à part entière, le scénario est basique et la fin se limite à un happy end sans avoir fait progressé d'un chouillat le conflit, il n'y a aucune intensité dramatique, les musiques sont inadéquates et le spectacle est répétitif. Le tout bien sûr étant conditionné pour les enfants de 10 ans (exit la maturité du reste de la saga) ; reste un habillage visuel soigné et sympathique.

1 commentaire:

  1. Fan de Star Wars (mais pas ultra fan), je n'ai jamais été tenté par Clone Wars. J'ai vu la première saison, j'ai pas détesté, mais je n'ai pas accroché.
    Le film a l'air de la même veine : un truc dérivé pas trop mal au vu de ses bases (un univers comme celui de Star Wars est forcément une bonne base), qui se contente d'être regardable : jamais vraiment prenant, mais jamais déplaisant.
    En bref, rien d'indispensable, mais si on peut le voir, il ne faut pas se priver non plus.

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