lundi 14 septembre 2009

Bienvenue dans un monde de geeks qui ont des gros bras par extension !( traduction : critique de Ultimate Game de Mark Neveldine et Brian Taylor)

Ce film nous plonge dans une société qui raffole d'un mélange entre la télé-réalité et le jeu vidéo. Des prisonniers se voient offrir leur liberté s'ils arrivent à gagner 30 sessions du nouveau phénomène à la mode : « Slayer ». Dans ce « jeu », les prisonniers se retrouvent sur un champ de bataille à s'entre-tuer, seulement ils sont contrôlés par d'autres personnes, les gamers, via un dispositif nanocellulaire. Véritables personnages vivants d'un jeu-vidéo ultra-populaire, les prisonniers se confrontent dans un univers proche d'une partie de Call of Duty, Quake, Medal of honor ou tout autre FPS bourrin où seul la loi du « qui fragge le plus les autres » survit. Car il s'agit bien de survie dans ce film ; la première partie nous offre des passages immersifs et nerveux pendant les 3 sessions de Slayers qu'il nous est donné de voir. Nous avons également droit à un déballage de technologie futuriste et à un exposé sur les frontières entre le jeu et la réalité, et toute les illusions que cela peut entraîner.

Nous passons par la présentation d'une galerie de personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres, avec le héros qui gagne toutes les parties grâce à son gamer, fils à papa doué pour les jeux vidéos qui adore passer son temps sur internet à mater du porno. Nous avons aussi le génial inventeur qui est devenu très riche et qui se révèle être un salop de première ; il y aussi le no-life dans toute sa splendeur, obèse, repoussant les limites de la déviance sexuelle et sans aucune considération pour la personne qu'il contrôle en lui faisant accomplir tous ses fantasmes. Bon je ne vais pas tous les faire, vous avez compris que ça ne vole pas haut de ce côté là.
Le scénario est en deux temps, la première qui est la plus intéressante et la plus plaisante, avec une réalisation très proche du personnage de Kable, véritable roi de Slayer, qui domine le champ de bataille, tue ses adversaires dès qu'il les voie et atteint la fin du niveau en un temps record. La réalisation de ses passages est immersive, la caméra est proche du personnage, elle bouge autant que lui, l'atmosphère est celle d'un champ de bataille, ça explose et ça mitraille dans tous les coins, on se croirait devant son écran à jouer à un FPS.

La deuxième partie développe le scénario (oui il faut bien s'y mettre à un moment) autour d'une conspiration du méchant contre le héros (oh ben dis donc c'est du jamais vu ça !) et se révèle assez répétitive (le héros cherche sa femme en tuant des gens au passage, le héros cherche sa fille en tuant des gens au passage, le héros cherche le méchant en tuant des gens au passage).

Le concept de départ est séduisant mais se révèle très limité au final, reste que c'est extrêmement immersif et trépidant grâce à une réalisation efficace et des acteurs convaincants. De toute façon, le film n'a pas le temps de se répéter, il ne fait que une heure et demie.
En revanche ne comptez pas sur le scénario qui tient sur un timbre poste ou sur la psychologie des personnages qui sort tout droit de la bible des 1001 clichés. Le film se veut bourrin comme on les aime, avec un message très dissimulé sur les limites entre le jeu vidéo et la réalité ainsi que sur la diversité que comptent les rangs des geeks (non je plaisante c'est placardé au milieu de la rue à grands coups de panneaux lumineux clignotants et de crieurs publiques). En bref, si ce que vous avez vu dans la bande-annonce vous a plu, et bien allez voir le film.

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