Traduction : critique de COCO, de Gad Elmaleh.
*Feuillette le dictionnaire* Ah voilà, « Comédie française », alors voyons voir : '' Film à volonté comique enchaînant gags pas drôles, guest stars, morale à deux francs cinquante, seconds rôles inutiles, scénario quelconque ; le tout provoquant une impression d'avoir été arnaqué chez le spectateur''.
Coco raconte l'histoire d'un homme excessivement riche et arriviste qui ne peut s'empêcher d'en mettre plein la vue, « d'éclater » tout le monde. Il est unique, ce n'est pas un vulgaire « Jean Jacques » et donc lorsqu'il doit organiser des fêtes, il ne peut pas se contenter de louer une salle municipale pour accueillir sa famille et ses proches. Il lui faut le Stade de France pour loger 4 000 personnes, il faut que le lendemain devienne un jour férié pour que ses invités restent s'amuser jusqu'à l'aube ! Ce n'est là qu'un petit aperçu de la démesure du bonhomme.
Pour son premier essai à la réalisation, Gad Elmaleh nous livre l'histoire d'un homme « qui a l'argent mais pas le temps » ; pas le temps pour sa famille ? Même pas, il s'en occupe de sa famille, en tout cas c'est ce qu'il croit. Sa femme reste à la maison ou va acheter des chaussures (beaucoup de chaussures, toutes les chaussures !) ; il fait emménager sa mère dans un appartement immense dans un quartier où elle ne se sent pas à l'aise ; il veut tout décider à la place de son fils, même son âge ! Bref le scénario nous livre une gentille morale comme on en voit si peu dans les comédies françaises.
Fort de son message et des valeurs qu'il transmet sur la famille, la modestie ou encore le soutien des proches, Coco nous livre une galerie de personnages assez transparents tellement le protagoniste principal les efface. Et pourtant la prestation de Gad Elmaleh n'est pas non plus digne d'un Oscar. On assiste en fait à un sketch d'une heure et demie, durant laquelle le comédien nous offre des mimiques, des expressions, des jeux de mots qui auraient pu ravir ses fans, si seulement le tout n'était pas si téléphoné ou encore timide par moment (mention spéciale au « Where is Brian ? »). L'acteur a beau y mettre toute son énergie, le niveau n'en est pas suffisamment relevé.
Oubliant d'être drôle, le récit s'enferme dans un déroulement monotone, sans réel intérêt, sans gags et finalement sans surprise (la fin se devine dès le début, morale oblige).
En conclusion, Coco fait partie de ses pseudos comédies que le cinéma français nous livre par douzaine, on s'ennuie, on ne rit pas, on n'y prend aucun plaisir. Que vous soyez fan de Gad Elmaleh ou non, préférez à ce film un des nombreux spectacles de l'artiste.
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