lundi 18 mai 2009

Au loup ! Au loup ! (traduction : critique de Princesse Mononoké)

Votre attention s'il vous plaît, je vais maintenant parler d'un des chefs d'oeuvre de l'animation japonaise, j'ai nommé Princesse Mononoké.
Film culte s'il en est, Princesse Mononoké est sans conteste l'un des meilleurs films du maître Miyazaki.

L'histoire prend place dans le Japon féodal, nous suivons le parcours d'Ashitaka, jeune prince d'une tribu recluse. Il va devoir voyager à la recherche du Dieu-Cerf, entité toute-puissante qui régit la forêt, pour lui demander de le délivrer de la malédiction qui le ronge depuis qu'il a terrassé un démon pour protéger son village. Il rencontrera des animaux gardiens de la forêt mais aussi des humains dont les vies sont consacrées à la guerre et au pouvoir. Ashitaka va tenter de réunir ces deux facettes du monde ...



Ashitaka entame un périple pour se sauver

« Porte sur le monde un regard sans haine », voici le message du film ; et pourtant, les films de Miyazaki ne sont pas des Disney japonais, le manichéisme que l'on peut trouver chez la firme de Mickey n'est pas aussi omniprésent dans les oeuvres du maître.
Ashitaka est le seul personnage qui pourrait être qualifié de la sorte, son idéalisme prononcé et son refus de choisir un des camps reste la seule touche manichéenne du film.
Miyazaki nous montre le conflit entre la nature conservatrice et les hommes en quête de progrès et de technologie, l'un de ses thèmes récurrents. Son propos écologiste et antimilitariste n'en est pas moins dénué de toute naiveté.


San la fille louve, protectrice de la forêt


Les personnages principaux sont magnifiquement étoffés. Dame Eboshi, leader des hommes peut être aussi douce qu'impotoyable ; San, l'enfant recueillie par les loups et rebaptisée Princesse Mononoké lui vout une haine sans limite, transmise par la déesse louve, sa mère d'adoption. Chaque camp a beau avoir des raisons réalistes et justifiées de faire la guerre à l'autre, le massacre n'en paraît pas moins absurde aux yeux d'Ashitaka qui a vécu jusqu'alors en harmonie avec la nature.

Princesse Mononoké est un film résolument adulte, on y voit un monde plongé dans la guerre et les conflits politiques ; la violence est une des facettes de ce monde et on nous le montre, avec modération toutefois.

Ce monde si violent et brutal n'en est pas moins riche en paysages magnifiques et poétiques ; le film est esthétiquement grandiose, les décors sont époustouflants, le character design de Miyazaki est de qualité et la fantaisie qui règne dans le récit est envoutante.
La musique quand à elle est signée par le compositeur Joe Hisaishi, un collaborateur habituel du maître. Hisaishi se transcende et livre une composition somptueuse, féerique et épique ; en un mot : tout simplement grandiose.


La malédiction d'Ashitaka se manifeste

En conclusion, Princesse Mononoké est un chef-d'oeuvre, Miyazaki y aborde ses thématiques habituelles : son message antimilitariste et écologique sont omniprésent sans que cela déserve le film, bien au contraire. Une animation impeccable, des paysages grandioses, une musique somptueuse et une histoire épique et bouleversante font de ce film une réussite de l'animation japonaise que tous les amateurs se doivent de voir.

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